Rencontre des représentants légaux des Eglises Protestantes membres du Conseil Protestant du Rwanda avec le Secrétaire d’Etat Chargé de l’Enseignement Primaire et Secondaire au Ministère de l’Education au Rwanda.

Nouvel Rencontre des représentants légaux des Eglises protestantes membres de la commission de l’éducation du conseil protestant du Rwanda (CPR)
Nouvel Rencontre des représentants légaux des Eglises protestantes membres de la commission de l’éducation du conseil protestant du Rwanda (CPR) avec la commission des « Affaires sociales, des droits de l’homme et des problèmes de la population » au Sénat
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Rencontre des représentants légaux des Eglises Protestantes 1

Rencontre des représentants légaux des Eglises Protestantes 1

Introduction

En date du 25 novembre 2008 s’est tenue à Kigali, Top Tower Hotel, une réunion entre les représentants légaux des églises protestantes membres du Conseil Protestant du Rwanda avec le Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement Primaire et Secondaire au Ministère de l’Education (MINEDUC) accompagné par ses proches collaborateurs. Cette réunion était placée parmi toute une série de réunions que le Secrétaire d’Etat au MINEDUC tenait avec les différents partenaires confessionnels de l’Education.

Quel était l’objectif principal de la réunion ?

La présente réunion avait pour objectif principal d’échanger avec les partenaires du MINEDUC en éducation dont les Eglises protestantes membres du Conseil Protestant du Rwanda sur divers éléments importants de la nouvelle réforme de l’Education dans notre pays. L es participants à cette réunion ont échangé sur les points suivants :

  • L’anglais comme langue d’enseignement et d’administration au Rwanda
  • L’éducation universelle de base de 9 ans (Nine years basic education)
  • Les écoles techniques et professionnelles (Technical and Vocational Education Training-TVET)
  • Partenariat entre l’Etat et les églises en matière d’éducation et les conventions régissant ce partenariat surtout concernant les écoles conventionnées.
  • La qualité de l’éducation.

Qui sont les participants à cette réunion ?

Les participants à cette réunion étaient composée de deux délégations :

D’une part, la délégation du Ministère de l’Education comprenant 6 personnes conduite par Monsieur Théoneste MUTSINDASHYAKA, Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement Primaire et Secondaire à ce même Ministère.

D’autre part, la délégation des Eglises Protestantes membres du CPR et du personnel du Bureau National de l’Enseignement Protestant au CPR (appelé aussi Département de l’Education) comprenant 20 personnes, conduite par Mgr RWAJE Onesphore, Evêque de l’Eglise Anglicane Diocèse de Byumba, Président du CPR et membre de la Commission de l’éducation au CPR.

Mot d’acceuil et d’introduction par le Président du CPR

Dans son mot d’introduction, le Président du Conseil Protestant du Rwanda (CPR) a d’abord remercié la délégation du MINEDUC conduite par le Secrétaire d’Etat au MINEDUC, Monsieur Théoneste MUTSINDASHYAKA, pour avoir pensé à rencontrer les représentants des Eglises Protestantes membres du CPR. Il a souligné l’importance de la rencontre qui se situe dans le cadre de la collaboration entre les Eglises et l’Etat et il relevé l’objectif général de cette réunion qui est d’échanger sur les difficultés et les défis auxquels nous devons tous faire façe pour promouvoir et améliorer la qualité de notre système éducatif.

Il a ensuite présenté les participants à la réunion qui représentent les Eglises Protestantes membres du CPR et a continué en parlant brièvement de l’historique, de la vision, de la mission et des objectifs du CPR. Il a aussi mis en exergue la nécessité de la collaboration existant entre les Eglises Protestantes membres du CPR le Ministère de l’éducation depuis la création du CPR. Il a terminé son mot en passant la parole au Secrétaire d’Etat pour continuer avec les points qui étaient à l’ordre du jour.

Présentation et exposé du Secrétaire d’Etat au MINEDUC

Le Secrétaire d’Etat au MINEDUC, Monsieur MUTSINDASHYAKA Théoneste, a d’abord remercié tous les représentants des Eglises Protestantes membres du Conseil Protestant du Rwanda qui sont venus nombreux à la présente réunion. Il a ensuite invité ses collaborateurs de se présenter pour que tout le monde sache qui ils sont et ce qu’ils font.

Il a continué en présentant et en expliquant les changements qui sont en cours dans le système éducatif rwandais. Il a demandé aux représentants des églises protestantes de bien comprendre ces changements et leur nécessité afin qu’ils puissent aider le Ministère dans la sensibilisation et la mobilisation de la population. Il les a enfin invité à mobiliser aussi des moyens nécessaires pour que leur contribution soit aussi conséquente comme d’habitude pour la réalisation de cette politique qui vise la promotion d’un système éducatif de qualité.

Son exposé s’est focalisé sur les points essentiels suivants :

1. L’anglais comme langue d’enseignement et d’administration au Rwanda

Le Secrétaire d’Etat a mis en exergue la décision prise par le Gouvernement rwandais d’adopter l’anglais comme langue d’enseignement et d’administration. Il a ensuite explicité les implications éducatives qui en découlent. Cette décision doit être mise en exécution progressivement à partir de l’année scolaire 2009 pour se généraliser pour l’enseignement primaire, secondaire et universitaire à partir de janvier 2011.
Il a précisé que le Ministère a pris des prédispositions nécessaires pour que la mise en exécution de cette décision soit effective . Il s’agit par exemple des mesures suivantes :

  1. Toutes les universités et institutions d’enseignement supérieur doivent commencer à donner des cours en anglais, à partir de l’année académique 2009.
  2. Toutes les écoles de formation des enseignants appelées Teachers Training Centers (TTC) doivent aussi commencer à enseigner en anglais à partir de janvier 2009. Pour ce faire, le Ministère a formé en anglais tous les enseignants des TTC en poste et prévoit le recrutement, au début de l’année scolaire 2009, de 5 enseignants anglophones et un Directeur anglophone pour chaque TTC.
  3. Les écoles qui sont prêtes à enseigner en anglais peuvent déjà commencer ce processus depuis janvier 2009.
  4. En 2010, toutes les branches scientifiques doivent être enseignées en anglais dans n’importe quelle école du pays.
  5. En 2011, chaque enseignant doit être capable d’enseigner obligatoirement en anglais.
  6. Depuis janvier 2009, le Ministère ne commandera et n’enverra aux écoles que les livres et/ou des manuels scolaires en anglais, y compris donc tous les programmes.

 

2. L’éducation universelle de base de 9 ans (Nine years basic education)

Sur ce point, le Secrétaire d’Etat au MINEDUC a expliqué que depuis l’année 2009, l’enseignement de base pour tous les enfants rwandais doit durer 9 ans, 6 ans d’enseignement primaire et 3 ans du premier cycle du secondaire, appelé Tronc Commun -TC. Il a été décidé que cette éducation de base de 9 ans est obligatoire et gratuite.

Cette politique de l’éducation de base de 9 ans est mise en œuvre comme un élément de la politique de réduction de la pauvreté et du développement du pays en général. Cette politique d’éducation de base de 9 ans cherche également à étendre l’accès à l’éducation et à la formation à tous les enfants en âge scolaire.

Il a aussi précisé que pour la mise en œuvre de cette politique, il s’est avéré nécessaire de réformer notre système éducatif. D’abord, le Gouvernement a mis en œuvre une politique de l’éducation gratuite pour le primaire et le Tronc Commun du secondaire où les frais de scolarité normalement payés par les parents ont été supprimés et remplacés par une subvention de l’Etat pour chaque élève. Cela est effectif depuis quelques années.

Il est prévu qu’un jeune qui aura terminé les 9 ans d’éducation de base aura acquis des compétences au niveau académique et des habiletés fondamentales pour continuer l’enseignement secondaire supérieur ou rejoindre les centres de formation professionnelle.

Pour y arriver, le MINEDUC a pris quelques stratégies suivantes :

  • La mise en place du système de double vacation à tous les niveaux d’enseignement du primaire
  • La réduction des cours dont la réduction du nombre des heures, le réaménagement de l’horaire, certains cours étant imposés et obligatoires et d’autres obligatoires ou non mais laissés au choix des élèves. Le système de spécialisation des enseignants dans différentes matières (système dit de professorat)

Ces deux derniers points sont aussi valables pour l’enseignement secondaire. C’est ainsi que les nouveaux cours et horaires ainsi que les nouvelles combinaisons des options pour les sections ont été définies (pour plus de précisions, voir site web du MINEDUC->http://www.mineduc.gov.rw).

3. Les écoles techniques et professionnelles (Technical and Vocational Education Training- TVET)

Dans son exposé, le Secrétaire d’Etat a continué à expliquer que beaucoup d’enfants qui terminent l’école primaire n’accèdent pas à l’école secondaire. Les prévisions du Ministère estiment que, après le passage de l’éducation de base du régime de 6 ans au régime de 9 ans, le taux de passage des enfants dans les sections du secondaire augmentera sensiblement. Nous nous attendons donc à un goulot d’étranglement à ce niveau car la totalité des enfants terminant la troisième année du Tronc Commun ne pourront malheureusement pas tous entrer dans les sections.

Il faut donc créer des écoles professionnelles qui peuvent accueillir et encadrer professionnellement ces jeunes qui ne pourront pas accéder aux sections du secondaire. La politique et la structure de la TVET permettent aussi d’accueillir les jeunes qui terminent dans les sections du secondaire et dans les universités et qui veulent acquérir des compétences professionnelles pour un métier pratique.

Le Secrétaire d’Etat au MINEDUC a souligné que la mise en exécution de cette nouvelle politique de l’éducation demandera des moyens matériels, humains et financiers que le Gouvernement ne pourrait pas mobiliser à lui seul d’ici peu de temps. Il a interpellé les Eglises pour que nous puissions tous ensemble conjuguer nos efforts pour nous attaquer aux différents défis qui se posent dans la mise en exécution de cette réforme.

Partenariat entre les églises et l’Etat en matière d’éducation et les conventions régissant les écoles conventionnées.

Tous les participants ont échangé des idées sur le partenariat entre l’Etat et les Eglises, y compris les difficultés qui handicapent la bonne marche de ce partenariat. Ils se sont tous convenus sur la nécessité du Ministère de l’Education d’organiser des rencontres de concertation avec les Eglises et d’autres partenaires en éducation avant de prendre de grandes décisions requérant l’engagement tous les partenaires dans l’exécution de ces décisions.

Le Secrétaire d’Etat a promis aux chefs des églises que de telles rencontres d’échanges et de discussion sur des problèmes qui sont dans l’éducation doivent se formaliser et se tenir au moins une fois par trimestre. Il a reconnu la nécessité de telles rencontres qui renforcent enfin de compte la collaboration et la concertation entre le Ministère et les partenaires pour prendre des stratégies ensemble et envisager des mêmes actions éducatives.

Il a promis qu’il allait installer et/ou renforcer cet esprit de concertation et de collaboration à tous les niveaux des services officiels d’Education et des autorités scolaires.

Concernant la mise en place des conventions entre l’Etat et les Eglises qui devant régir le partenariat et particulièrement les écoles conventionnées, le Secrétaire d’Etat a promis que le Ministère allait accélérer ce processus pour que dans les meilleurs délais les conventions soient disponibles et signées par les parties concernées. Il a invité le Conseil Protestant du Rwanda à transmettre au Ministère dans les plus brefs délais les noms de deux délégués des Eglises protestantes pour qu’ils travaillent avec les autres membres de la commission chargée d’étudier et de finaliser les projets de conventions à soumettre aux instances habilitées pour décisions et signatures.

La qualité de l’éducation

Après les échanges sur ce point, tous les participants se sont mis d’accord sur la nécessité de l’engagement de tous les partenaires, particulièrement les églises protestantes qui ont un rôle important dans le système éducatif rwandais, afin d’améliorer la qualité de l’éducation au Rwanda. Le Secrétaire d’Etat a indiqué à ce sujet que le MINEDUC a disponibilité les normes d’un enseignement de qualité sur lesquelles nous devons tous bâtir notre action dans le domaine de l’éducation afin de renforcer la promotion et l’amélioration de la qualité dans nos écoles.

En conclusion

Le Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Education a remercié les Chefs d’Eglises d’avoir d’apprécié la préoccupation du Gouvernement Rwandais pour installer une éducation de qualité dans notre pays, une éducation qui se doit être effectivement le moteur du développement socio économique du pays. Il a exprimé sa satisfaction pour les échanges ouverts et francs qui ont caractérisé la rencontre et a reformulé sa reconnaissance pour le rôle combien important que les Eglises Protestantes membres du CPR jouent dans le système éducatif rwandais.

Par la voie du Président du CPR, les Eglises Protestantes ont renouvelé leur volonté et leur engagement pour s’investir davantage dans l’éducation entant que leur mission. Elles se sont engagées de renforcer leurs actions afin d’améliorer la qualité de l’éducation dans notre pays. Elles s’engagent et continueront à s’engager dans l’éducation parce que de par leur mission, elles sont appelées à « faire du peuple de Dieu, un peuple sage et intelligent ». Ainsi elles veulent que les enfants rwandais et la jeunesse rwandaise puissent bénéficier d’un enseignement et d’une formation de qualité qui leur procurent des compétences intellectuelles et professionnelles et que par là même, ces églises contribuent à l’amélioration des conditions de vie du peuple rwandais.

Enfin, tous les participants se sont mis d’accord sur la nécessité d’une collaboration et d’une concertation vraies et franches dans le domaine de l’éducation, éléments fondamentaux pour arriver à une éducation de qualité.

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