L’enseignement digitalisé est devenu une nécessité pour les pays africains

La pandémie du Covid-19 causée par le virus SARS CoV-2 est apparue la première fois en Chine en 2019. Depuis lors, elle a atteint presque tous les pays du monde et a déjà tué 5 836 400 de personnes selon les chiffres du 15 Février 2022 publiés par le Web site www.ledevoir.com. Covid-19 est un fléau qui n’a pas épargné les pays riches qui sont réputés pour leur niveau de médecine avancée. Pour empêcher la propagation rapide de cette maladie, les périodes de confinements étaient parfois imposés dans les régions sinistrées. Pendant ces périodes, les écoles étaient fermées, les enseignants et leurs élèves étaient obligés de rester à la maison. Dans certains pays africains, le Covid-19 a entraîné l’annulation de toute l’année scolaire. C’est une grande perte non seulement pour les élèves mais aussi pour leurs parents et leurs pays. L’enseignement en classe face-à-face n’était plus possible, il fallait changer de stratégies pour enseigner à distance et en ligne.

Dans certains pays comme le Rwanda, pour aider les élèves qui étaient à la maison à rester dans l’ambiance scolaire, les télévisions et les radios leur sont réservés des émissions éducatives. Cependant, la situation dans les pays pauvres est très compliquée. Beaucoup d’écoles n’ont pas d’infrastructures informatiques pour permettre l’enseignement à distance et leurs enseignants ne sont pas compétents pour donner ce genre de service. En Afrique, dans l’enseignement primaire et maternel nous avons encore d’enseignants qui n’ont jamais utilisé l’ordinateur dans leur vie. La situation socio-économique s’est pourtant améliorée dans certaines régions d’Afrique. Au Rwanda, plus de 65% de familles possèdent déjà l’électricité, presque autant ont des téléphones smart et les possibilités de se connecter à l’Internet. Ce qui reste pour ces pays, c’est d’apprendre aux élèves et à leurs enseignants comment exploiter ces infrastructures disponibles, comment les utiliser dans l’apprentissage.

Nous louons notre Seigneur Dieu et les efforts du service de la santé, car pour le moment le Covid-19 a diminué son intensité et par conséquent, les élèves sont en classe. Cependant, nous avons déjà l’expérience que cette maladie se complique de temps en temps. Elle a des phases de recrudescences improvisées. Par ailleurs, d’autres maladies graves peuvent aussi apparaître dans nos pays à n’importe quel moment, à n’importe quelle occasion. C’est pourquoi nous devrions être toujours vigilants et savoir survivre dans ces mauvaises conditions. L’un des exigences du monde actuel est le développement de la technologie de l’information et la digitalisation de l’enseignement. Dans ce cadre, un consortium de cinq institutions du Rwanda et de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a déjà débuté un projet pilote de développement de l’enseignement digitalisé en réaction de ces conditions du Covid-19. Ces institutions sont les suivants :

• Conseil Protestant du Rwanda (CPR)
• Communauté Baptiste en Afrique Centrale (CBCA) pour la Province du Nord Kivu au Congo (RDC)
• Coordination Provinciale des Ecoles Conventionnées Protestantes au Sud Kivu (CP-ECP/SK)
• Université Libre des Pays des Grands Lacs (ULPGL) de Goma en RDC
• Institut Protestant des Arts et Sciences Sociales de Huye au Rwanda (PIASS)

Du 12 au 15 Janvier 2022, le personnel de ce projet pilote s’est réuni à Huye au PIASS pour planifier les activités annuelles et rédiger le texte de l’accord de coopération. Dans cette réunion, chaque composante était représentée par quatre personnes (Coordinateur, Personne focale, Informaticien et Comptable). Le texte de l’accord de coopération (MoU) a été validé et signé par les cinq institutions dans la réunion du comité de pilotage du projet qui s’est tenu au PIASS le 14 Janvier 2022. Le projet Résilience des écoles par la Digitalisation-réaction face au Covid-19 (ReDiCo) durera trois années d’abord (de Décembre 2021 à Novembre 2024) mais pourrait être prolongé. Il a déjà reçu l’appui financier de Pain pour le Monde en Allemagne. Les principales activités de ce projet sont :

• la formation en Informatique du personnel enseignant et encadreur des écoles et paroisses bénéficiaires
• L’équipement en matériel informatique de ces écoles et paroisses

Le projet ReDiCo dans sa phase pilote, uniquement du côté du CPR, servira 2 écoles maternelles, 2 primaires, 2 secondaires, 1 université et 2 paroisses protestantes. Voici la liste des écoles et paroisses retenues pour le projet :

Après une période de trois ans, l’analyse et l’évaluation des résultats permettront de juger sur la continuation du projet.

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