Le sénat visite les services d’éducation au Conseil Protestant du Rwanda

Tôt le matin du 16 janvier 2014 l’honorable sénateur Gallican NIYONGANA rencontre le chef de département d’éducation et son personnel au Conseil Protestant du Rwanda (CPR). L’Honorable Gallican Niyongana est vice président de la commission chargée de l’éducation au Sénat rwandais. Sa visite avait pour but de s’enquérir sur le partenariat des services d’éducation du CPR et l’Etat. La rencontre s’est tenue dans le bureau du chef de département d’éducation au CPR ou Bureau National de l’Enseignement Protestant du Rwanda (BNEP) en présence de son directeur et de son personnel. La rencontre a duré deux heures.

Après une brève présentation du personnel et du visiteur par le chef de département, l’Honorable Sénateur Gallican a présenté l’objet de sa visite au département d’éducation au CPR : parler avec le personnel du BNEP pour avoir une vision claire de comment ils voient leur partenariat avec l’Etat, leur contribution dans les écoles, les défis de ce partenariat et les propositions d’amélioration. Il voulait aussi avoir une idée sur l’aspect historique du BNEP.

C’est le directeur du BNEP et chef de département d’éducation qui a commencé en parlant en quelques lignes l’historique du BNEP, qu’il est aussi vieux que le CPR. En effet le département d’éducation existe depuis la création du CPR en 1963 pour s’occuper spécialement des affaires d’éducation dans les écoles des églises membres du CPR. Le BNEP a participé de différentes manières à la création de nombreuses écoles protestantes, dans la construction, les conseils, le management et la coordination en général. Aujourd’hui, le BNEP s’occupe à la coordination des écoles protestantes. Il participe pour le moment à la formation des enseignants de la maternelle, primaire et secondaire en Pédagogie Active et Participative (PAP). Cette pédagogie consiste à améliorer l’atmosphère d’apprentissage, de rendre les relations enseignant-élèves favorables à l’apprentissage et faire participer le plus possible les élèves dans la leçon. Le BNEP forme aussi les directeurs et préfets des études en management participatif (partagé) et prospectif des écoles. Il investit aussi en encadrement des jeunes chrétiens sur les défis du moment : le VIH SIDA, les drogues, l’environnement, etc.

Le directeur du BNEP continué en appréciant de positives leurs relations de partenariat avec l’Etat. L’Etat participe dans les différentes activités et événements que le BNEP organise. L’Etat intègre aussi le BNEP pour concertation dans ses différents projets éducatifs. Au besoin aussi, sur demande de l’un ou l’autre, des rencontres spéciales sont organisées pour notre concertation.

Cependant ces relations ne sont pas tout à fait parfaites du haut aux instances de bases. En effet, la collaboration entre les propriétaires des écoles conventionnées est consignée dans la Loi Organique de 2011 mais le décret du Premier Ministre et la convention entre l’Etat et les propriétaires des écoles ne sont pas encore établis. L’application de cette collaboration reste donc jusqu’aujourd’hui dans le bon sens, la bonne volonté, l’appréciation et la créativité de chacun. Ainsi, en un lieu, les propriétaires des écoles sont associés dans les affaires éducatives en générale et sur leurs écoles en particulier : sanction et recrutement du personnel, construction et réhabilitation, etc. Ailleurs, ce sont des lamentations.

Les discussions ont continué par des ajouts du directeur du BNEP et les collègues personnel. Les interventions sont entrecoupées par les demandes d’éclaircissements de l’Honorable Sénateur. Il a été dit que l’absence de la convention dont la proposition du projet existe depuis quelques années enlèverait les différentes lacunes. Le problème d’enseignement de la religion dans les écoles conventionnées qui reste optionnel tracasse encore les propriétaires qui pensent que cet enseignement est un des chemins pour la formation du bon citoyen pour ce pays mais aussi un bon individu pour son semblable et à son Dieu.

L’équipe du BNEP voit aussi très mal une disqualification d’un propriétaire d’école qui a tout fait par ses différents moyens pour la fondation et l’entretient de son école pendant longtemps qui n’en est pas aussi capable aujourd’hui qu’avant. Il a été même noté que les anciens bailleurs des églises sont aujourd’hui obligés de passer leurs aides dans le budget national. C’est le cas de DFID, USAID, etc. Il a été aussi observé que l’instance du ’’Conseil national de l’éducation qui a existé depuis longtemps dans les différentes Loi Organiques qui ont existé n’apparaît plus aujourd’hui dans la présente, qu’il est donc possible que ceci soit pour cause de l’absence du terrain légal de partenariat à différents échelons.

Honorable Gallican a clôturé en remerciant tout le monde pour les deux heures de franche discussions. Il a ajouté que les idées qu’il en a tiré pourront sous peu servir d’objet de discussion au parlement sur l’organisation de l’éducation. Le directeur du BNEP a aussi remercié l’Honorable Gallican pour l’initiative qu’il a eue de venir observer lui-même l’organisation de l’éducation au service même de coordination qu’est le BNEP. Il a eu les idées du personnel de département d’éducation au CPR. Mais, certainement que les chefs d’églises membres en ont davantage. Il a aussi suggéré l’Honorable qu’il puisse les rencontrer éventuellement et au moins le président de la commission d’éducation au CPR.

Par : REDACTION BNEP
Le : 2014-05-16T17:47:00+02:00